lundi 4 juillet 2016

20160704 - News : Voici pourquoi certains parents d'élèves vont payer jusqu'à 3 fois plus cher l'abonnement aux transports en commun en Ile-de-France RATP STIF SNCF - L'Express Votre Argent

Voici pourquoi certains parents d'élèves vont payer jusqu'à 3 fois plus cher l'abonnement aux transports en commun en Ile-de-France RATP STIF SNCF - L'Express Votre Argent



Comme si la hausse de l'abonnement Navigo ne suffisait pas, c'est maintenant le coût de la carte de transport de certains élèves qui va doubler dès la rentrée prochaine en Ile-de-France. Le point sur les changements de tarifs par département.
Après la hausse du prix du pass Navigo mensuel à 73 euros par mois ainsi que celle du ticket de métro dès le 1er août, une autre surprise attend les usagers des transports publics d'Ile-de-France. Alors que les formulaires de renouvellement d'abonnement Navigo Imagine R pour l'année scolaire 2016/2017 arrivent dans les boîtes aux lettres, le prix de cette carte qui permet aux scolaires, collégiens, lycéens et étudiants de se déplacer en Ile-de-France sur les réseaux Transilien SNCF, RATP et Optile va presque tripler pour certains d'entre eux. En cause, une coupe des subventions départementales qui venaient, jusqu'à maintenant, en alléger le coût pour les familles.

Coupes des subventions pour les collégiens et lycéens du 92 et 91

Cette hausse des tarifs ne touche pas les élèves d'Ile-de-France de manière uniforme. Dans les Hauts-de-Seine (92), la suppression de la subvention départementale fera quasiment tripler le tarifs pour les collégiens et lycéens percevant une bourse supérieure à 360 euros par an. Le coût annuel de l'abonnement bondira de 119,30 euros à 341,90 euros ! Pour les boursiers des premiers échelons, la facture passera aussi à 341,90 contre 230,60 euros en 2015-2016. En Essonne (91), tous les lycéens (boursiers compris) devront également payer 341,90 euros pour l'année.

 

Les boursiers encore aidés dans la plupart des départements

Néanmoins, de nombreux départements continueront à financer une partie de l'abonnement Imagine R aux élèves boursiers. En Essonne (91), les collégiens boursiers pourront encore profiter du tarif préférentiel de 33 euros par an, tandis que les non boursiers paieront 119,30 euros.

En Seine-et-Marne (77) et dans les Yvelines (78), les élèves, n'ayant pas droit à une bourse, devront à présent s'acquitter du "plein tarif" de 341,90 euros. Mais, là-aussi, les deux départements font le choix de conserver leur soutien auprès de tous les boursiers du secondaire (entre 69,30 euros et 230, 60 euros l'année).

 
Les conseils départementaux de Paris (75), du Val-de-Marne (94), duVal d'Oise (95) et de la Seine-Saint-Denis (93), quant à eux, ne changent pas leurs positions par rapport à l'année dernière. Ils continuent ainsi à financer une partie des transports des élèves bousiers. De 119,30 à 230,60 euros et même un peu moins pour les collégiens du 95 et du 93 : de 63 euros ou 119 euros selon le niveau de la bourse perçue. Tandis que ceux qui ne touchent pas de bourse devront régler 341,90 euros par an.

Des collectivités exsangues

Du côté des collectivités, on justifie ce choix par des difficultés budgétaires de plus en plus pesantes : "baisse des dotations de l'Etat et augmentation des dépenses sociales", indique le département des Hauts-de-Seine (92). Même son de cloche au conseil départemental de l'Essonne (91) qui pointe également du doigt l'adoption de la loi NOTRe et la suppression de la clause générale de compétence. "La compétence revient à la région pour tout ce qui concerne les aides aux lycéens", explique François Durovray, le président du conseil départemental.

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Quant à la région Ile-de-France, elle se défend d'avoir changé quoi que ce soit à son niveau de subventions en matière d'abonnement de transport. "Une aide régionale sans laquelle les élèves d'Ile-de-France paieraient le double de ce qu'ils payent actuellement pour se déplacer", rappelle la collectivité. Il n'empêche, alors que départements et régions se renvoient la balle, de nombreuses familles verront bel et bien le "budget transports" de leurs enfants exploser dès septembre prochain.  

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