Les ministres des Finances de la zone euro ont enclenché ce mardi 12 juillet une procédure de sanctions à l'encontre de l'Espagne et du Portugal. Une situation inédite dans l'histoire de la monnaie unique. Deux pays en dérapage budgétaire qui n'ont pas réduit dans les délais leurs déficits excessifs. Réactions des eurodéputés à Bruxelles.Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota
Dans une Europe encore secouée par le Brexit, la nouvelle surprend les eurodéputés. « C’est compliqué parce que ce dont l’Europe a maintenant besoin c’est de l’unité et peut-être un peu de flexibilité dans les règles », observe Jose Faria, député portugais du Groupe des libéraux. Cette décision est un contresens, estime également le Premier ministre portugais qui dénonce un processus contre-productif.
Il faut toutefois faire attention à ne pas tout mettre sur le dos de l'Union européenne, prévient Eider Gardiazabal, eurodéputée espagnole socialiste. « C’est une décision qui vient de l’Europe, mais c’est une des conséquences des politiques du gouvernement du Parti populaire. J’espère que chacun va prendre ses responsabilités et nous savons qui est le responsable et ce n’est pas encore une fois l’Europe. On utilise toujours l’Europe comme le faux ami ou l’ennemi même des citoyens. Ce n’est pas du tout le cas. »
La Commission européenne proposera des sanctions à l'encontre des deux pays d'ici vingt jours. Madrid et Lisbonne ont dix jours pour demander la clémence de l'institution et proposer leurs solutions. Le ministre espagnol de l'Economie a déjà annoncé qu’il envisageait une hausse de l'impôt sur les sociétés.
Avis Pimpf : ou comment mettre deux pays déjà à genoux, plus bas que terre. et si on faisait le bilan de la France et d'autres pays? L'UE n'a encore rien appris avec le Brexit
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