Dans cette affaire, les zones d’ombre sont encore nombreuses.
Une Portugaise de 24 ans avait été retrouvée dans la cave d’un pavillon de Bouligny (Meuse) vendredi matin
Verdun. Dans cette affaire, les zones d’ombre sont encore nombreuses.
Vendredi, vers 8 h 30, un écolier passant dans une rue du centre-ville de Bouligny (Nord de la Meuse) entend les appels à l’aide d’une jeune femme venant d’un soupirail (notre édition d’hier). Il alerte sa mère. Rapidement, les gendarmes et les sapeurs-pompiers sont sur place. Les secours découvrent dans le pavillon, normalement vide d’habitants, une jeune Portugaise de 24 ans enfermée… dans la cave.
Selon les premiers éléments de l’enquête, elle se trouvait là depuis quelques heures : soit depuis le début de la matinée, soit depuis la nuit de jeudi à vendredi.
Transportée à l’hôpital de Verdun, la jeune femme va bien et a été confiée aux services sociaux de la Meuse.
Une enquête pour séquestration a tout de suite été ouverte. Elle a été confiée à la brigade des recherches de Verdun et à la communauté de brigades de gendarmerie d’Étain.
Fragilités psychologiques
Camille Miansoni, le procureur de la République de Verdun, veut « comprendre comment elle est arrivée là, qui a pu participer à cela et comment elle s’est retrouvée enfermée ».
Parallèlement, s’est aussi rajouté le fait qu’un homme de 56 ans, se disant son petit ami, publiait des vidéos et des photos sur les réseaux sociaux à son sujet.
L’enquête doit aussi déterminer quelles ont été les relations entre la jeune femme et la famille qui l’hébergeait, ainsi que les conditions de son accueil.
Les enquêteurs ont placé en garde à vue une femme de 45 ans, ressortissante portugaise, ainsi que son fils. Tous deux sont inconnus des forces de l’ordre et de la justice.
Ce dimanche, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Verdun. La femme de 45 ans a été présentée hier soir à un juge d’instruction.
La quadragénaire a été mise en examen pour violences habituelles sur personne vulnérable (la victime présenterait des fragilités psychologiques). Elle a également été mise en examen pour réduction en servitude, c’est-à-dire le fait d’employer quelqu’un chez soi sous la contrainte et la menace sans rétribution correspondante.
La personne mise en examen a été placée sous contrôle judiciaire. Aucune charge n’a été retenue contre son fils.
Le dossier est désormais sur le bureau du juge d’instruction de Verdun pour la poursuite de l’enquête.
Frédéric PLANCARD
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