Neuf des 24 salles d'opération de l'hôpital européen Georges Pompidou à Paris ont dû être fermées en raison de la présence de "champignons filamenteux" dans l'air.
Heureusement, "aucune contamination de patient n'a été constatée. Reste que cette nouvelle affaire de champignons ne va pas améliorer la réputation de l'hôpital européen Georges Pompidou, à Paris.
"Des résultats de prélèvements air/surface, qui sont réalisés très régulièrement dans les blocs opératoires dans le cadre de contrôles qualité, ont montré la présence de champignons filamenteux dans l'air de trois salles du bloc 1", écrit dans un communiqué l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), ce mardi.
Neuf salles d'opération fermées
Résultat, neuf des 24 salles d'opération ont dû être fermées. "Par mesure de précaution, la direction et le président du Comité de lutte contre les infections nosocomiales (Clin) de l'hôpital ont pris la décision" lundi en fin de journée de fermer le bloc qui comprend 9 salles d'opération "pour pouvoir procéder aux opérations de désinfection de l'ensemble des salles", explique-t-elle.
Le nettoyage "complet" des premières salles a débuté mardi matin et d'autres prélèvements seront réalisés "afin de s'assurer de l'absence de tout risque", avant leur réouverture, indique l'AP-HP sans préciser de date. L'institution parisienne assure qu'"aucune contamination de patient" n'a été constatée. Elle précise en outre que "les deux autres secteurs de blocs de l'hôpital fonctionnent normalement".
Les précédents d'épidémies de légionellose
Une réorientation des activités de chirurgie orthopédique et digestive lourde a été mise en place, de même que celle des urgences orthopédiques et polytraumatiques, en lien avec d'autres hôpitaux de l'AP-HP.
En 2009, l'institution avait été mise en examen en tant que personne morale pour "homicide involontaire, blessures involontaires, erreur de conception et de réalisation, fautes caractérisées ayant causé l'apparition de légionelles dans le réseau d'eau", après une épidémie de légionellose au sein de l'hôpital quelques mois seulement après son ouverture.
Les manquements de l'AP-HP déjà soulignés
Au total, une dizaine de patients hospitalisés dans l'établissement, dont cinq sont morts, avaient contracté la légionellose au cours de deux épisodes infectieux entre 2000 et 2001. Un rapport d'expertise avait souligné les manquements de l'AP-HP lors de la mise en place des installations d'eau chaude sanitaire.
Deux nouveaux cas de légionellose avaient ensuite été diagnostiqués en 2006, puis trois autres en 2007, dont un s'était révélé mortel.
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