dimanche 10 juillet 2016

20160710 - News : Euro : à Marcoussis, la folie portugaise à son zénith - Le Parisien

VIDÉO. Euro : à Marcoussis, la folie portugaise à son zénith - Le Parisien




l y a les fan-zones, les bars parisiens et… Marcoussis. Pour fêter les victoires du Portugal, beaucoup ont préféré déserter la capitale pour se rendre au Centre national du rugby (CNR), la base arrière de l’équipe de Cristiano Ronaldo durant la compétition. Depuis le début de l’Euro, l’affluence ne faiblit pas. Et à la veille de la finale, la température monte ! Chaque jour, des dizaines de supporteurs s’installent à l’entrée du site, espérant entrapercevoir leurs idoles. Echarpe, lunettes, maillot et short de foot : c’est habillés de la tête aux pieds aux couleurs de leur pays de cœur ou d’origine qu’ils encouragent les joueurs à coups de klaxon et de chants locaux.

Euro 2016 : folie portugaise à Marcoussis
José, 62 ans, est un habitué. Avec ses lunettes qui lui font voir la vie en vert et rouge, il ne manque pas une occasion de donner de la voix. « Je les ai déjà vus trois fois. On les accueille à coup de sifflets et de hakka portugais », explique-t-il avant de se lancer dans une démonstration. Après la qualification du Portugal contre le Pays de Galles, mercredi soir, José a « sauté dans (ses) chaussures » pour rejoindre ses compatriotes déjà sur place. Impossible de ne pas être là pour acclamer l’arrivée des premiers finalistes de la compétition. « On a chanté, on a dansé, on a fait la chenille. C’était magique », raconte-t-il.

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Marcoussis, jeudi. Avec son look très coloré, impossible de passer à côté de José, 62 ans. Depuis début juin, il est tous les jours devant l’entrée du CNR de Marcoussis. (LP/N.C.)Helder aussi a fait le choix de Marcoussis. « C’est beaucoup mieux que les Champs-Elysées (Paris), où c’est plus bordélique, estime le trentenaire. On devait être au moins 300 mercredi soir. C’était euphorique. Les gens étaient assis sur les portes des voitures, il y avait des drapeaux partout. On chantait l’hymne national toutes les 10 minutes On a vraiment mis l’ambiance. »

Aux abords du QG des Portugais, la gent féminine est aussi bien représentée et pas que pour admirer Cristiano Ronaldo. Charlène, 15 ans, est fan de foot. La jeune femme n’est pas près d’oublier l’arrivée des joueurs mercredi soir. « Ils ne se sont pas arrêtés mais le conducteur a roulé tout doucement, se souvient-elle. Ils ont allumé les lumières à l’intérieur pour qu’on puisse voir les joueurs. Ils se tenaient debout. Ils nous ont fait coucou et avaient l’air vraiment contents de nous voir. »



Marcoussis, mercredi soir. Près de 300 personnes étaient présentes jeudi, à 3 h 30, pour accueillir l’arrivée des joueurs du Portugal au CNR. (DR.)Tous comptent bien se donner rendez-vous dimanche pour la finale France-Portugal. Jeudi, l’organisation était au cœur des discussions. Certains seront là dès midi pour encourager l’équipe avant son départ vers le stade de France (Seine-Saint-Denis). « C’est là qu’ils auront le plus besoin de nous », assure Helder.

D’autres pensent déjà à la victoire. « Dimanche soir, je serai là, promet Charlène, je ne vais pas bouger. » Présent aussi jeudi à Marcoussis, Mattéo, lui, a déjà tout gagné. Avec une mère d’origine portugaise et un père français, le jeune garçon de Yerres est assuré de fêter la victoire.



Marcoussis, jeudi. Mattéo (assis en bas à droite) s’est rendu au CNR accompagné de sa mère portugaise et de son père français. Quelle que soit l’issue de la finale dimanche, le jeune garçon est assuré de gagner. (LP/N.C.)
Les riverains vivent « des nuits très agitées »« La finale se jouera entre le Portugal et la France », prophétisait le 9 juin dernier le maire (PS) de Marcoussis, Olivier Thomas, venu accueillir comme mille spectateurs l’équipe de Cristiano Ronaldo au centre national du rugby (CNR). L’élu qui espérait « recevoir cette équipe jusqu’au bout de la compétition » vit depuis « des nuits très agitées ».

Car si les supporteurs portugais ne sont jamais fatigués, les riverains, eux, aimeraient bien trouver le sommeil. « Insupportables les vuvuzelas et les klaxons à 1 heure du matin », commente sur les réseaux sociaux Michel avant d’implorer le CNR de « faire quelque chose ».

« Ce n’est jamais agréable d’être réveillée en pleine nuit », confesse Nathalie, qui vit à quelques mètres du CNR. Michel, un voisin, relativise. « Les jours de matchs, ça se comprend. Après, il ne faudrait pas qu’ils fassent la fête tous les soirs jusqu’à 3 heures du matin. Il faut savoir être raisonnable. » En cas de victoire des Portugais, c’est une dernière nuit très animée qui se profile dimanche. « Nous ne savons pas encore si les joueurs reviendront au CNR. Si c’est le cas, un important dispositif sera mis en place », certifie le maire.

N.C.
  leparisien.fr
 

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