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Quand un bambin se met à crier et à se rouler par terre pour un oui ou un non, on ne sait plus quoi faire.
Quand un bambin se met à crier et à se rouler par terre pour un oui ou un non, on ne sait plus quoi faire.
Hurler plus fort que lui pour lui faire entendre raison ? Le sanctionner pour lui faire comprendre que son comportement est inadapté ? C’est tentant, mais totalement inutile. Il y a d’autres façons d’aider toute la famille à mieux vivre les colères enfantines.
Les premières vraies colères apparaissent généralement vers 2 ans. Elles permettent à l’enfant d’exprimer son impuissance face aux indispensables limites et frustrations imposées par son entourage. Se fâcher ne sert à rien et risque au contraire de renforcer ce comportement. Mieux vaut l’aider à vivre cette émotion nouvelle, en mettant à sa place des mots dessus et en lui offrant la contenance rassurante de vos bras. Lui-même est désemparé par ce qui l’agite, il a avant tout besoin d’être rassuré.
A 3-4 ans, un enfant qui parle bien, et donc commence à structurer sa pensée, est en mesure d’apprendre à gérer seul sa colère. Pour la psychothérapeute Isabelle Filliozat, lorsque la fureur l’envahit et le dépasse, le mieux est alors de lui demander d’aller la crier dans une autre pièce, jusqu’à ce que le calme revienne en lui. Attention, il ne s’agit en rien d’une punition face à un comportement « méchant ». Pas question de lui laisser penser qu’on ne veut plus le voir car il a été trop vilain. C’est une façon d’entendre et de respecter sa colère en lui laissant un espace pour s’exprimer. L’objectif est aussi de faire comprendre à l’enfant que tout le monde a le droit d’être parfois en colère. Mais l’entourage n’a pas à en subir les conséquences, ni verbales, ni encore moins physiques.
Une réparation plutôt qu’une punition
Si la colère s’accompagne d’une conduite blessante (votre enfant tape son frère ou casse son jouet, il vous dit des gros mots), cette conduite doit être punie. Pour que la sanction fasse sens, elle doit intervenir rapidement afin que l’enfant puisse faire le lien direct entre sa conduite et ses conséquences. S’il est possible de « réparer » le comportement inadapté, la « réparation » sera toujours préférable à n’importe quelle punition. Invitez-le à s’excuser, à faire un bisou à l’endroit tapé, à aider à recoller les pages déchirées d’un livre, à donner un de ses jouets en échange…
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