samedi 8 octobre 2016

20161008 - Vanves : ils veulent que la place de la République retrouve sa tranquillité - le Parisien

Vanves : ils veulent que la place de la République retrouve sa tranquillité - le Parisien

Vanves, Septembre 2016 , les commerçants et riverains sont excédés par les groupes  de jeunes qui  se réunissent  tous les soirs sur la place de la République. En juillet, une bagarre avait même éclaté. (LP/A.R.)
 
 
Ariane Riou
 
VanvesSécuritéPlace de la République
 
C’est l’histoire d’une place coquette et tranquille dont la fréquentation a changé ces derniers mois. En juillet dernier, une rixe entre jeunes avait éclaté sur la place de la République à Vanves, faisant deux blessés. Depuis, la colère des riverains et des commerçants de la place ne redescend pas. « Ce n’est plus l’endroit que j’ai connu en arrivant ici », souffle une commerçante installée depuis plus de 15 ans. « Il y a des rassemblements tous les soirs, les jeunes écoutent de la musique, discutent parfois très fort et très tard… », confirme une habitante, qui préfère rester anonyme, par peur des représailles.
Il y a quelques semaines, un restaurateur, dépité, a même décidé de mettre la clé sous la porte. « On en a ras le bol. Ça fait fuir notre clientèle, fustigeait-il, au lendemain de la rixe. Il y a même des clients qui ont été touchés par des projections de mortiers alors qu’ils étaient en terrasse. » Cet été, plusieurs riverains affirment avoir vu des fusées lancées jusqu’à l’église qui domine cette petite place pavée. « Ça aurait pu être dangereux. Il y a beaucoup de familles avec des enfants en bas âge qui vivent ici », regrette un riverain.
Un arrêté interdit la vente à emporter d’alcool
D’après la mairie, les jeunes sont pour la plupart originaires de Vanves, quelques-uns des communes alentour. Pour Ginette, qui vit au-dessus des lieux de rassemblement depuis dix ans, le problème est donc plus profond. « S’ils viennent ici, c’est qu’ils ne savent pas où aller. Pris individuellement, ils sont souvent très sympathiques, souligne cette retraitée de 90 ans. Ce qu’il faudrait, c’est les occuper. »
Pour le maire (UDI) Bernard Gauducheau, plusieurs facteurs peuvent expliquer le changement du climat de cette place, notamment « la mobilisation des forces de l’ordre sur d’autres terrains dans le cadre de l’état d’urgence » ou « les baisses des effectifs de police nationale sur la circonscription ».
D’après l’édile, des mesures ont déjà été prises pour tenter de régler les choses. « L’élagage des bosquets pour empêcher les angles morts pour la vidéosurveillance, l’installation de bacs à orangerie pour dissuader les jeux de ballons, l’intensification des patrouilles de la police municipale dès 15 heures, la prise d’un arrêté interdisant la consommation et la vente à emporter de boissons alcoolisées », détaille-t-il. « Nous avons également renforcé l’équipe d’éducateurs spécialisés », complète le maire.

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