#HIGH-TECH: POLEMIQUE – Facebook a encore dû présenter ses excuses après avoir censuré une vidéo diffusée dans le cadre de la campagne de prévention du cancer du sein.
Oups ! Chez Facebook, la censure a tendance à devenir un peu trop systématique et les excuses s'enchaînent. "C'était une erreur", a encore dû indiquer le réseau social après avoir censuré une vidéo sur le cancer du sein postée par une association suédoise.
Cette publication de Cancerfonden mettait en scène une femme réalisant les gestes nécessaires à la palpation pour détecter d'éventuels kystes suspects à la poitrine. Un film d'animation sur lequel on voit (forcément) deux bouts de tétons. Pas du goût de Facebook qui n'a guère apprécié "la poitrine" pourtant représentée par deux ronds roses stylisés.
Des seins carrés pour remplacer les ronds
Facebook a pris l'habitude de bannir tout signe de nudité sur son site et, visiblement, cela concerne aussi dessins et animations. Une décision qui n'a pas fait sourire Cancerfonden. L'association scandinave s'est empressée d'écrire une lettre ouverte à la firme de Mark Zuckerberg :
"Nous ne souhaitions offenser personne. Nous comprenons que vous deviez avoir des règles sur les contenus publiés sur votre plateforme. Mais vous devez également comprendre que l'une de nos principales missions est de diffuser des informations essentielles sur le cancer, dans ce cas précis le cancer du sein."
Et l'association explique avoir tenté de joindre Facebook sans succès pendant deux jours avant de prendre une décision "qui ne devrait offenser personne" : les deux ronds roses sont remplacés par deux carrés roses pour symboliser les seins. "Maintenant, nous pouvons continuer à diffuser notre message important sur le cancer du sein sans choquer vos yeux", conclut Cancerfonden.Des tableaux et photos célèbres censurés
"Nous sommes vraiment désolés, notre équipe traite des millions d'images publicitaires chaque semaine, et dans certains cas nous interdisons des publicités de manière incorrecte", s'est platement excusé Facebook dans un communiqué transmis à l'AFP. "Nous nous excusons pour l'erreur et avons informé l'annonceur que nous approuvions leurs publicités."
Ce n'est pas la première fois que Facebook est pointé du doigt pour censurer des contenus inattendus. Le réseau social est même allé jusqu'à fermer le compte d'un internaute qui avait publié le célèbre tableau L'Origine du Monde, affaire qui avait été porté devant la justice en France. En septembre, la photo d'une enfant vietnamienne nue brûlée au napalm – prise en 1972 et connue dans le monde entier – avait été retirée de la page du Premier ministre suédois sous prétexte de "pornographie", créant un tollé mondial. Et c'est sans compter les cas de censure contre une mannequin XXL ou contre des médias palestiniens.
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