Depeche Mode : 3 bonnes raisons d'écouter "Spirit"
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- ©Anton Corbijn, DR
Sébastien Jenvrin, publié le 21 mars
Quatre ans après "Delta Machine", les Britanniques reviennent avec "Spirit", un quatorzième album en phase avec cette époque désenchantée. Un disque sombre et cohérent de bout en bout.
Parce qu'il appelle à se soulever
Le 3 février dernier,
Depeche Mode sonnait l'heure de son retour avec le single
Where's the Revolution. Un titre engagé qui appelle le peuple à se réveiller et fait aussi bien écho à l'élection de
Donald Trump qu'aux anciennes postures anticapitalistes du groupe dans l'Angleterre thatchérienne. Alarmiste, le groupe met en garde contre le dangereux "retour en arrière" que connaît notre époque sur
Going Backwards.
Pour l'ambiance sombre et poisseuse
Ancienne gloire de la new-wave, Depeche Mode a su au fil des années durcir le ton avec des sonorités plus rock et industrielles, avec des tubes comme
Personal Jesus ou
Enjoy the Silence. Sommet de noirceur, "Spirit" confirme cette évolution avec des morceaux à l'ambiance fin de siècle, comme l'élégiaque
The Worst Crime, la ballade
Cover Me ou la messe gothique
Eternal. Ne cherchez pas de tubes radiophoniques dans "Spirit", il n'y en a guère. En lieu et place, vous trouverez des morceaux d'une intense noirceur, à l'ambiance poisseuse.
Parce qu'il démontre une volonté de se renouveler
Pour mettre en son leurs nouvelles compositions, Dave Gahan et Martin Gore ont fait appel au producteur James Ford, connu pour son travail pour des groupes anglais comme
Arctic Monkeys,
Klaxons ou encore
Foals. Une nouvelle collaboration - après trois albums produits par Ben Hillier - qui a permis aux Britanniques de sortir de leur zone de confort. D'où un disque très différents de ses prédécesseurs, avec des sonorités plus organiques et une atmosphère de live inédite, qui offre une belle cohérence à "Spirit".
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