Présidentielle 2017. L’ouverture de la procréation médicalement assistée à toutes les femmes fait débat.
La politique familiale divise fortement les candidats. L’extrême droite et la droite veulent revenir sur certaines mesures emblématiques du quinquennat Hollande, en particulier la loi sur le mariage pour tous de mai 2013. Marine Le Pen est la seule à promettre son abrogation. Elle prévoit pour la remplacer la création d’une « union civile », qui serait un « pacs amélioré » (sur la transmission du patrimoine notamment), sans effet rétroactif : les couples mariés le resteraient.
François Fillon, lui, se pose en candidat de la famille et bénéficie du soutien indéfectible de Sens commun, composante des Républicains issue de La Manif pour tous, hostile à la loi Taubira. Il ne reviendrait pas sur le mariage entre personnes de même sexe mais réserverait l’adoption plénière aux couples hétérosexuels. « La filiation n’a de sens qu’à l’égard d’un homme et d’une femme », affirme le candidat sur son site. L’adoption simple, qui n’offre pas les mêmes droits et n’efface pas la filiation biologique d’origine, resterait possible pour les couples homosexuels.
De plus, le candidat LR veut des sanctions renforcées contre la gestation pour autrui. Il promet de restaurer l’universalité des allocations familiales (Marine Le Pen aussi) et de relever le plafond du quotient familial. Tous deux veulent revenir sur le congé parental, aujourd’hui raccourci si le père n’en prend pas une partie.
Avis attendu depuis quatre ans
A gauche, Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon vont dans le sens opposé, en promettant d’accomplir une promesse faite par François Hollande en 2012 : l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA, aujourd’hui réservée aux couples hétérosexuels infertiles) à toutes les femmes, quelle que soit leur orientation sexuelle et sans indication médicale.
Emmanuel Macron assume la loi Taubira et affirme que « toutes les configurations familiales ont droit à une égale considération ». Il se déclare en outre favorable à l’ouverture de la PMA, mais se montre très prudent sur ce sujet qui divise. Dans un entretien à La Croix du 13 mars, il indique qu’il « respectera » l’avis du Comité consultatif national d’éthique pour trancher sur le sujet. Or, cet avis, qui est attendu depuis quatre ans, ne sera pas forcément conclusif. « Je regarderai aussi l’état de la société (…) pour agir de manière apaisée », ajoute le candidat.
En matière de soutien aux familles, Jean-Luc...
Source : La famille reste un sujet de clivage
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