vendredi 25 mars 2016

20160324 - News : Taxe Nutella : divisée par dix, le gouvernement plie devant l'industrie

Taxe Nutella : divisée par dix, le gouvernement plie devant l'industrie



La Taxe Nutella était une mesure visant à réduire l'utilisation d'huile de palme dans le domaine de l'agroalimentaire en France. Son nom vient du Nutella, 

Son nom vient du Nutella, la célèbre pâte à tartiner de chez Ferrero, qui détient 82 % du marché en France et se compose à 72 % d'huile de palme et de sucre. La taxe devait être très élevée afin de jouer un rôle dissuasif mais les Députés ont décidé de la diviser par dix.

900 euros la tonne en 2020 ? pas vraiment...

Les Sénateurs avaient frappé fort sur la taxe Nutella : lors du vote ils avaient validé le texte et les montants tels qu'ils avaient été annoncés par le gouvernement. Des montants qui n'ont pas manqué d'être fortement critiqués par l'industrie agroalimentaire et par les deux pays principaux producteurs d'huile de palme, l'Indonésie et la Malaisie. Il faut dire que les montants avaient de quoi inquiéter les professionnels.

Dans la première version du texte, la taxe sur l'huile de palme était fixée à 300 euros la tonne en 2017 et augmentait progressivement de 200 euros la tonne chaque année jusqu'en 2020 lorsqu'elle aurait atteint 900 euros la tonne. Mais le vote du Sénat n'aura pas tenu...

Les Députés divisent la taxe par 10

Lors du vote du texte à l'Assemblée Nationale, les Députés n'ont pas suivi les sénateurs. La taxe ne sera plus de plusieurs centaines d'euros la tonne mais seulement de quelques dizaines d'euros. Elle a été fixée à 30 euros la tonne pour 2017 et augmentera de 20 euros la tonne chaque année jusqu'en 2020 lorsqu'elle atteindra... 90 euros. D'un coup de baguette magique les Députés ont donc divisé par 10 la taxe qui vise pourtant à lutter contre l'obésité et la déforestation.

Le gouvernement est bien évidemment derrière ce choix : "cette taxation est plus réaliste" a déclaré la secrétaire d'Etat à la Biodiversité, Barbara Pompili, issue des écologistes. "Nous ne voulons ni d'un boycott de ces deux pays, ni même de l'huile de palme."

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