Francetv info récapitule l'essentiel des informations connues sur l'attentat déjoué grâce à l'arrestation de Reda Kriket, jeudi.
Boulogne-Billancourt, Argenteuil, Schaerbeek… L'enquête sur l'attentat déjoué en région parisienne, jeudi 24 mars, tend à confirmer les liens entre les jihadistes belges et français. Au lendemain de l'arrestation, près de Paris, d'un certain Reda Kriket, soupçonné d'avoir projeté une attaque terroriste, l'enquête s'est accélérée, vendredi, avec une opération antiterroriste à Bruxelles.
Francetv info récapitule les premiers éléments connus de cette affaire.
Comment l'attentat a-t-il été déjoué ?
C'est une arrestation "importante", qui a permis d'empêcher un attentat, selon Bernard Cazeneuve. "Cette arrestation est le fruit d'une enquête minutieuse conduite depuis plusieurs semaines, qui a mobilisé d'importants moyens de surveillance physique et technique, ainsi qu'une coopération étroite et constante entre services européens", a ajouté le ministre de l'Intérieur.
L'homme arrêté s'appelle Reda Kriket, un Français âgé de 34 ans. Il a été interpellé à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), jeudi 24 mars. Il est "suspecté d'être impliqué à un haut niveau dans ce projet. Il évolue au sein d'un réseau terroriste qui projetait de frapper notre pays", a déclaré le ministre de l'Intérieur.
Qui est l'homme interpellé à Boulogne-Billancourt ?
Reda Kritet, né le 17 janvier 1982 à Courbevoie (Hauts-de-Seine), est un ancien braqueur. "Il était surnommé 'le Français' au sein de la filière Zerkani, du nom de celui que la justice belge considère comme le plus gros recruteur de combattants pour le jihad ayant opéré sur le sol belge", détaille L'Obs.
Ce Français résidait à Ixelles, commune de Bruxelles, lorsqu'un mandat d'arrêt international a été émis contre lui début 2014. En son absence, Reda Kriket avait été condamné, avec Abdelhamid Abaaoud, en juillet 2015, à Bruxelles, à dix ans de prison lors du procès de la filière Zerkani. Il était l'un des financiers de la filière, grâce au butin de ses braquages.
Qu'a-t-on retrouvé à son domicile d'Argenteuil ?
Après son arrestation, Reda Kriket a conduit les policiers dans un appartement d'Argenteuil (Val-d'Oise), jeudi en fin d'après-midi. Les démineurs ont fait évacuer l'immeuble. La planque abritait de nombreuses armes, munitions et du matériel pour fabriquer des explosifs. Les enquêteurs ont retrouvé cinq kalachnikovs, un fusil mitrailleur, huit chargeurs et sept armes de poing, selon une source proche de l'enquête, citée par l'AFP. Des explosifs, dont du TATP en petite quantité, ont aussi été découverts, ainsi que des litres d'acétone, d'eau oxygénée et d'acide.
Quel est le lien avec les opérations menées à Bruxelles ?
L'enquête s'est poursuivie en Belgique, vendredi, et précise encore les contours d'une filière jihadiste franco-belge. "Deux perquisitions ont été menées dans un dossier de terrorisme lié à l'arrestation à Argenteuil du nommé Reda Kriket", a affirmé le parquet fédéral belge, sans expliquer de quelle manière l'arrestation de Kriket et les opérations en Belgique étaient liées.
En tout, vendredi, trois personnes ont été arrêtées dans les communes de Forest, Saint-Gilles et Schaerbeek.
Que sait-on des trois personnes arrêtées en Belgique ?
Relativement peu de choses pour le moment.
- A Forest, un suspect présenté comme "Tawfik A." a été interpellé et blessé à la jambe, selon le parquet fédéral belge.
- A Saint-Gilles, "le nommé 'Salah A.'" a été arrêté.
- A Schaerbeek, un homme dont le nom n'a pas été dévoilé a également été arrêté, "un peu plus tard", et blessé à la jambe. Son interpellation a été filmée.
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