lundi 29 février 2016

20160229 - News : Pourquoi l'année 2016 est bissextile (et pourquoi nous sommes le 29 février)

Pourquoi l'année 2016 est bissextile (et pourquoi nous sommes le 29 février)



2016 comptera 366 jours au lieu des 365 habituels, un rajout sur le calendrier qui date de l'Antiquité et se répète tous les quatre ans. Le Figaro vous offre un petit rappel historique... et quelques anecdotes sur ce jour pas comme les autres.
Bi-sextilis, le «second sixième» jour, est une invention romaine. Cette journée supplémentaire inscrite sur nos agendas depuis 1582 permet d'équilibrer la différence entre le nombre de jours inscrits au calendrier et le nombre réel des rotations de la Terre autour du soleil: 365,2425. L'histoire de ce jour additionnel remonte plus loin dans l'histoire.

En 45 avant Jésus Christ, Jules César fait appel à un astronome grec, Sosigène d'Alexandrie, pour régler un retard observé entre les années solaires et les années civiles dans un nouveau calendrier, le calendrier julien. Le scientifique s'inspire alors du calendrier égyptien pour trouver une solution et propose d'établir des années de 365 jours auxquelles s'ajouteront une journée intercalaire tous les quatre ans. Le calcul de Sosigène d'Alexandrie sera démenti en 1582 par les scientifiques, sous l'ère du Pape Grégoire. Ces derniers établissent une durée moyenne de l'année à 365,2419 et non 365,25. Le nouveau calendrier, grégorien, adopté à la fin du XVIème siècle dans toute l'Europe, gardera donc le principe d'années bissextiles tous les quatre ans mais y ajoutera une exception, un jour de moins tous les 100 ans.

Depuis 1582, l'église catholique a établi que les années multiples de 4 mais pas de 100, et les années multiples de 400 seraient toutes bissextiles. Ainsi les années 1600 et 2000 étaient bissextiles, et toutes les années tous les 4 ans: dernièrement 2008, 2012, 2016, et prochainement 2020, 2024, 2028, 2032... Des années qui, depuis 1886, sont aussi celles des Jeux olympiques (excepté 1900 qui était olympique mais n'était pas bissextile).

Le 29 février, ce jour qui ne survient qu'un an sur quatre

Placée à l'époque romaine six jours avant les Calendes de mars (bi-sextilis, le deuxième sixième jour), la journée supplémentaire correspond à peu près à la période du 28 février sur notre calendrier dit grégorien. Il est donc institué un jour «bonus», le 29 février, entre le 28 février et le 1er mars, et ce tous les 4 ans. Cette date quadriennale fait parler d'elle, notamment chez ceux qui, nés le 29 février, ne fêtent «officiellement» leurs anniversaires qu'un an sur quatre.

En Norvège et aux États-Unis, deux femmes sont co-détentrices d'un record insolite, elles ont toutes les deux accouché à trois reprises des 29 février, l'une en 1960, 1964 et 1968 et l'autre, dans l'Utah, en 2004, 2008 et 2012. Si l'habitude des personnes nées un 29 février est de fêter leur anniversaire le 28 des années «classiques», il n'empêche que ces fratries norvégienne et américaine ne voient leur vraies dates de naissance affichées sur le calendrier qu'une année sur quatre.

En Irlande, une légende gaélique perdure selon laquelle le 29 février autorise les femmes à faire elle-même leur demande en mariage, uniquement à cette occasion. Selon la tradition, ce seraient Sainte Brigitte et Saint Patrick, les deux saint-patrons catholiques du pays qui auraient conclu cet accord. La coutume s'est depuis étendue au Royaume-Uni où une loi mentionne même cette règle, en Écosse, depuis 1228.

En France, enfin, le 29 février marque la parution deLa Bougie du Sapeurun journal satirique qui rend hommage au sapeur Camember, un personnage loufoque de bande dessinée né un 29 février et dont les aventures étaient publiées entre 1890 et 1896 dans Le Petit Français illustré, une hebdomadaire alors dédié à la jeunesse. La Bougie du Sapeur, fondé en 1980 et publié uniquement les années bissextiles, verra donc paraître le 29 février 2016 son 10e numéro. Interrogé par Le Figaro, le rédacteur en chef du journal, Jean d'Indy, assure que 130.000 exemplaires minimum ont été vendus à chacune des trois dernières parutions (2012, 2008 et 2004).

Article de  pour Le Figaro

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