lundi 29 février 2016

20160229 - La famille, seul rempart assez solide pour nous protéger à la fois de l’isolement individuel et d’un Etat totalitaire | Atlantico.fr

La famille, seul rempart assez solide pour nous protéger à la fois de l’isolement individuel et d’un Etat totalitaire | Atlantico.fr



es adversaires de la famille l’accusent de « ringardise » alors qu’elle se projette par nature dans l’avenir, elle est tout à la fois préparatrice et bâtisseuse d’avenir. Elle est mouvement et création tout en assurant un cadre qui protège et qui rend concrète et charnelle la notion de solidarité. Elle construit les hommes et les femmes de demain tout comme elle soutient les hommes et les femmes d’hier. En réalité, les vrais ringards sont les zélotes de l’individualisme forcené, du « tout tout de suite », de l’« après moi le déluge », cette longue cohorte de « bobos » qui vacillent entre égoïsme et nihilisme, ces tyrans de l’instant présent, de la consommation immédiate qui toujours sacrifient l’avenir à la jouissance intempérante du présent.
 
Alliés aux nostalgiques de l’État totalitaire et de l’égalitarisme idéologique, leur acharnement conjoint à détruire les fondements naturels de la famille n’est pas une surprise, car celle-ci, pour les uns, tel un miroir, leur renvoie l’image de leurs échecs personnels, pour les autres constitue le dernier rempart contre le totalitarisme congénital de l’État jacobin.
Tout est bon pour détruire l’idée même de famille : la dissolution du sens du mariage dans la négation de la réalité anthropologique de l’altérité et de la complémentarité des sexes, la manipulation de la filiation, le bricolage génétique, le délire de l’idéologie du genre, l’instrumentalisation idéologique de l’école, la fiscalité confiscatoire qui prive les familles du support matériel de la pérennité et de la transmission.
 
Dans une Union européenne qui s’enfonce dans l’hiver démographique, où dix États membres sur vingt-huit perdent des habitants chaque année parce que le nombre des décès excède celui des naissances, où aucun d’entre eux n’atteint le seuil de renouvellement des générations, la France faisait figure d’exception, avec l’Irlande, car elle frôlait ce seuil de renouvellement, grâce à une politique familiale reconnue comme une des rares politiques françaises couronnées de succès. Elle était fondée sur un mélange d’aides directes (allocations familiales), de mesures fiscales (quotient familial) et sociales (congés maternité et parental), de systèmes de garde efficaces (crèches, haltes garderies) et d'école maternelle précoce, sa stabilité dans le temps et à travers les régimes politiques en faisant un élément de stabilité pour les ménages. Néanmoins les idéologues et les fonctionnaires de Bercy qui nous gouvernent s’acharnent à la démanteler pièce par pièce faisant ainsi preuve de leur irresponsabilité fondamentale.
Car entre l’État et un individu privé de son identité propre, coupé de ses racines, supposé venir de nulle part et retournant au néant, proie désignée d’un économisme brutal, d’un nihilisme désespéré ou d’un totalitarisme idéologique insidieux, rien ne doit subsister. Et surtout pas la famille qui, pourtant, préexistait à la tribu, à la cité, à la nation. Fondement de toute société, elle est le pôle de résistance de la folie des hommes qui se prennent pour des démiurges.

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