L'ESSENTIEL -
Environ 1.500 stations sur les 12.000 à travers la France seraient en pénurie, totale ou partielle, selon Alain Vidalies. Alors que Manuel Valls a promis dimanche l'évacuation de certains dépôts de carburant, bloqués par des opposants à la loi Travail, la pénurie est particulièrement visible dans l'ouest et nord où les automobilistes sont obligés de partir à la chasse aux pompes ouvertes. La situation devient également compliqué en région parisienne.
Légère amélioration attendue lundi. Dimanche, les réapprovisionnements ont été quasiment nuls. Très peu de camions ont roulé et le personnel des stations service n'était pas toujours présent pour réceptionner le carburant, dans les hypermarchés notamment. Lundi, la situation devrait donc s'améliorer avec une reprise partielle des livraisons. Pourtant, le retour à la normale est encore loin et la mobilisation ne faiblit pas. Un nouveau dépôt, celui de Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône, est en effet bloqué depuis lundi matin.
La mobilisation se poursuit à Donges.A la raffinerie de Donges, le mouvement est double. En plus de la grève des salariés, un blocage a été mis en place à l'entrée de la raffinerie. Lundi matin, nombreux étaient les salariés présents pour le maintenir. "C'est symbolique de la détermination des salariés à obtenir le retrait de ce projet de loi Travail qui est absolument inacceptable. C'est un véritable retour au 19ème siècle", explique un salarié des chantiers navals STX présent à Donges. "On avance vers le blocage de l'économie. C'est le seul moyen que nous avons pour faire reculer le gouvernement", poursuit-il.
"C'est la galère". L'ouest de la France est particulièrement touché. A Nantes, il est désormais impossible de trouver du carburant. A chaque fois, la même affichette indique que les cuves sont vides. "C'est la galère, c'est partout fermé, il n'y a plus rien", déplore Claudine, interrogée par Europe 1. "Si on n'a plus de carburant, on marchera à pieds et puis c'est tout. Je pense qu'il faut peut-être que ce soit tout bloqué pour changer les choses", explique-t-elle. "Si c'est le seul moyen, c'est très bien. C'est de mieux de faire cela que de faire Nuit Debout", avance de son côté Jean-Pierre.
Le nord très touché. Près de Lille, les automobilistes ne cachent pas leur énervement. "J'ai cherché de l’essence partout ce week-end. Je suis allée dans toutes les stations, mais impossible, il y a des pénuries partout. Je dois aller travailler, j'ai 30 kilomètres à faire et je n'ai plus assez d'essence, je vais tomber en panne. C'est vraiment la galère", raconte Julie qui a fait 80 kilomètres et 20 stations sans trouver de carburant.
La région parisienne touchée. Le mouvement commence aussi à atteindre la région parisienne. Lundi matin, il était parfois compliqué de trouver du carburant aux portes de Paris. A Roissy, Orly, Pantin ou encore à Issy-les-Moulineaux, les stations étaient fermées en raison de l'absence de carburant. "Depuis dimanche soir, je cherche du carburant. Là, je suis venu tôt parce qu'ils m'avaient dit qu'ils seraient livrés à 5 heures du matin, mais ce n'est toujours pas le cas. Je suis presque à sec", s'inquiète Medhi qui a déjà écumé huit stations différentes. La situation était légèrement meilleure dans l'est de la capitale et notamment place de la Nation.
"Ras-le-bol". Les automobilistes sont loin de tous soutenir le mouvement. "Au bout d'un moment, on en a ras-le-bol, vraiment ras-le-bol. Ça handicape tout le monde et ça ne va pas faire avancer les choses", regrette Christelle qui recherche elle aussi du carburant. "S'ils ont des problèmes avec le gouvernement qu'ils s'adressent au gouvernement, qu'ils aillent squatter leurs bureaux, leur travail, je ne sais pas. Nous, il faut qu'on bosse", poursuit-t-elle.
lundi 23 mai 2016
20160523 - News / Carburant : premières difficultés à Paris
Carburant : premières difficultés à Paris
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