Paru ce lundi à l'initiative de la ministre des Familles, Laurence Rossignol, ce nouveau guide remplace l'ancien Livret de la paternité. Passage en revue des principaux points qui y sont évoqués.
Il ne fait que 16 pages mais se donne une mission d'envergure: répondre aux principales interrogations des futurs parents, des plus concrètes aux plus existentielles. Réalisé conjointement par le ministère des Familles avec la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) et la Mutualité sociale agricole (MSA), le Livret des parents sera envoyé à tous les futurs parents entre le 4ème et le 5ème mois de grossesse. Ce nouveau guide remplace le Livret de la paternité édité en 2002, au moment de l'instauration du congé paternité.
Son but est de s'adapter à une parentalité plus large, trois ans après l'adoption du mariage pour tous. Un bouleversement sociétal qui ne change rien aux droits fondamentaux des futurs parents en matière de suivi pendant la grossesse.
Entretien prénatal et séances de préparation à la naissance
Un entretien prénatal est par exemple prévu par la loi depuis 2007 au quatrième mois de grossesse, afin d'exprimer ses doutes, ses peurs et ses appréhensions face à une sage-femme ou à un gynécologue. Ce rappel peut s'avérer judicieux tant le rendez-vous est peu connu des principaux intéressés. Le livret souligne aussi que sept séances de préparation à la naissance sont proposées au cours de la grossesse.
Aux conseils pratiques s'ajoute un message pédagogique: "Instaurez l'échange avec votre enfant, trouvez le bon dosage entre fermeté et souplesse (...) vous l'aiderez à bien grandir." Si les parents sont dépassés, deux pages détaillent les différentes structures d'accueil vers lesquelles ils peuvent se tourner.
"Frapper un enfant n'a aucune vertu éducative"
Une démarche pédagogique afin de promouvoir le dialogue et éviter les punitions corporelles: "Frapper un enfant (fessées, gifles, tapes, gestes brutaux) n'a aucune vertu éducative" et "se fâcher après un bébé qui pleure ne sert à rien et peut l'angoisser", rappelle le livret.
Dans un contexte de débat accru autour de l'interdiction de la fessée, pas question pour autant de culpabiliser les parents "qui, à un moment, n'ont pas imaginé d'autres solutions". En mars 2015, la France avait été épinglée par le Conseil de l'Europe pour ne pas avoir interdit de "manière suffisamment claire, contraignante et précise les châtiments corporels". Elle n'a toujours pas légiférée sur la question.
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