L'institut médicolégal de Chicago vient de trancher la question : le chanteur Prince, décédé le 21 avril 2016, a succombé à une overdose de Fentanyl, un médicament 100 fois plus puissant que la morphine.
Son décès, survenu à l'âge de 57 ans, avait ému le monde entier. Le 21 avril 2016 disparaissait Prince, le brillant interprète des tubes Kiss et Purple Rain. Mais à l'époque, la cause de sa mort n'était pas totalement claire : des analyses médicales avaient alors été lancées.
Ce jeudi 2 juin 2016, l'institut médicolégal de Chicago (États-Unis) qui a procédé à l'autopsie du corps du chanteur vient enfin de livrer ses conclusions : Prince est mort suite à une overdose de Fentanyl, un puissant antalgiquedont les experts ont retrouvé des traces dans son système sanguin.
Ce médicament antidouleur de la famille des opiacés (comme la méthadone) est considéré comme 50 plus puissant que l'héroïne et 100 fois plus puissant que la morphine , selon le U.S. Center for Disease Control (CDC).
En France, le Fentanyl n'est disponible que sur prescription médicale et n'est recommandé qu'en cas de douleurs chroniques sévères (par exemple chez les patients souffrant d'un cancer), qui ne peuvent être soulagées par les analgésiques opioïdes classiques. Il se présente sous la forme de patchs, d'injections, de sprays ou encore de comprimés.
Un problème majeur aux États-Unis
Au mois de mai 2016, le journal Minneapolis Star Tribune avait révélé que la star souffrait d'une addiction auxopiacés . Prince avait même entamé un traitement de sevrage (prescrit par un médecin du Minnesota) quelques semaines avant son décès.
Aux États-Unis, les overdoses se multiplient : selon le CDC, le nombre de décès liés aux opiacés de synthèse a bondi de + 80 % entre 2013 et 2014. Dans l'Ohio (un État qui compte 11,59 millions d'habitants), par exemple, 514 overdoses mortelles ont été recensées en 2014, contre 92 en 2013. Par ailleurs, les saisies de Fentanyl sont toujours plus importantes outre-Atlantique : en 2014, 4500 doses ont été interceptées, contre 618 en 2012.
En revanche, en France, le phénomène est plus marginal : selon l'Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT), le nombre de surdoses mortelles par usage de stupéfiants et médicaments opiacés est en baisse depuis 2010. En 2012, 264 personnes "seulement" étaient concernées, dont 195 individus âgés de 15 à 49 ans.
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