Les investisseurs sont en recherche permanente d’actifs de rendement. Derniers en date mis en lumière dans une enquête récente: les vieux Comics, les bandes dessinées originales de super-héros américains. Un marché très intéressant, mais diablement sélectif.
En 1993, on achetait le n°12 de la série "Batman Adventures" de DC Comics 1,25 dollar en librairie. Il est désormais estimé par les collectionneurs à 800 dollars, un retour sur investissement de… 26.000%, rien que sur les 8 dernières années.
Le marché des Comics rassemble des dizaines de millions de collectionneurs à travers le monde. À tel point que certains d’entre eux y voient un placement particulièrement lucratif, même s’il est relativement peu liquide et surtout hors marché officiel.
Des critères de valorisation précis
En termes de valeur pure, certains de ces comics deviennent même totalement hors de prix et à la limite de l’estimable. Le numéro 1 d’Action Comics, paru en 1938, relate la première rencontre entre Superman/Clark Kent et Loïs Lane. Vendu 10 cent à l’époque, il est désormais estimé à 3 millions de dollars!
"Les Comics qui vont prendre le plus de valeur ne sont pas forcément les numéros un, ou les tout débuts de séries à succès", tempère Anders Nilsson du site GoCompare.com. "Le portrait-type du Comic idéal est un exemplaire d’une série ancienne originale, qui va raconter l’apparition d’un personnage particulier ou un événement précis, important pour le reste de la série. Phénomène amplifié si la série a été transposée au cinéma par la suite", ajoute-t-il.
L’adaptation au cinéma: un effet dopant
Par exemple, la deuxième meilleure performance sur ce marché est signée par une vieille série de Comics des célèbres éditions Marvel, Marvel’s New Mutants. Vendue 1 dollar l’exemplaire à sa sortie, elle est aujourd'hui estimée à 250 dollars. Une revue fondatrice d’une nouvelle série, qui en plus a inspiré un film de super-héros récent à succès, le célèbre DeadPool.
Ce dernier a récolté 135 millions de dollars de recettes en février dernier, lors du week-end de sa sortie au cinéma, battant le record des X-Men et le film "L’Affrontement Final", à 105 millions de dollars.
Les Comics, avec leur rendement à 4 ou 5 chiffres, deviennent des placements bien plus lucratifs que d'investir dans leurs éditeurs. À moins d’être assez âgé pour avoir acheté des actions Disney lors de son introduction en bourse. La maison-mère de l’éditeur Marvel, introduite en 1957, a gagné l’équivalent de… 56.000%!
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