lundi 2 mai 2016

20160502 - News : Les papys du rock font de la résistance - 30/04/2016 - ladepeche.fr

Les papys du rock font de la résistance - 30/04/2016 - ladepeche.fr



Article de Sébastien Dubos pour ladepeche.fr
Comme la mode est un éternel recommencement, le monde de la musique vit à l'heure des grands retours. Entre la reformation de groupes mythiques comme «The Who» ou les ex-Téléphone, et certains revenants, il y a comme un parfum de nostalgie… Mais pas que !

En France ou ailleurs le phénomène est le même. Les «papys» font de la résistance. Des Rolling Stones qui n'ont jamais quitté la scène depuis les années 60, aux Who, groupe britannique mythique qui donnera un concert exceptionnel au Zénith à Toulouse au mois de juin, de Renaud qui revient à Polnareff qui joue aujourd'hui à Epernay, c'est devenu un véritable phénomène de société. Mais qui s'explique assez facilement avec l'évolution de la démographie et la manière de consommer aujourd'hui la musique.

Pour ceux qui ont la cinquantaine aujourd'hui, l'acte d'acheter de la musique pour l'écouter était naturel lorsqu'ils avaient 20 ans. Pour le spécialiste de la chanson française Bertrand Dicale, «les jeunes, aujourd'hui ne pèsent pas sur le marché de la musique comme les gens qui ont 50 ou 60 ans aujourd'hui ont pesé dans leur jeunesse».

C'est d'ailleurs ce public qui vibre à chaque annonce de re-formation de tel ou tel groupe. C'est ce public qui s'est précipité sur la billetterie des Insus (lire page 3), c'est ce public qui se rue sur le nouvel album de Renaud ou trépigne d'impatience en attendant celui de Polnareff… C'est encore ce public qui a suivi la tournée triomphale de Bob Dylan l'an passé.

«On est dans la postmodernité indique B. Dicale. Aujourd'hui, quelle que soit la génération, les consommateurs sont face à la musique comme si c'était quelque chose sans chronologie, dans lequel on va piquer un chanteur qui a 60 ans, un qui en a 30, un qui est mort depuis 25 ans».

On prend donc les mêmes et on recommence.

Lavilliers a toujours la posture du «garimpero» Renaud à l'air toujours aussi rebelle et prêt à faire la révolution avec ses tatouages. Et puis il y a le talent, parce qu'en musique c'est le consommateur qui est juge de paix et qui donne son imprimatur à tel ou tel… Beaucoup ne survivent pas commercialement.

Alors, bien sûr, on est dans un étrange paradoxe avec d'un coté l'impression incontestable d'un manque de renouvellement et en même temps, un engouement pour tout ce qui ne se renouvelle pas. Des tournées «Age tendre et tête de bois» à «Stars des années 80», la fièvre est la même, assez unanimement partagée d'ailleurs. Pour les professionnels cet engouement s'explique aussi par le total renouvellement en France des lieux de concerts, mieux adaptés que ceux qui étaient proposés dans les années 80. Les Insus remplissent désormais des Zénith quand Téléphone jouait dans les années 80 au Hall Comminges de Colomiers, dans une acoustique qui ne reste pas dans les mémoires. Notslagie quand tu nous tiens… un pas de plus sera franchi avec le retour annoncé sur scène pour 2017 de Dalida, Mike Brant, Sacha Distel et Claude François, via leurs hologrammes. Des dates prises d'assaut. En attendant le retour des stars des années 90 annoncé pour bientôt, quel grand groupe mythique se reformera ? Genesis peut-être ?

Aucun commentaire: