C'est ce qui s'appelle enfoncer le clou. Et tant qu'à faire, en tapant un peu plus fort. Dix jours après avoir publié une affiche qui avait fait monter au créneau les syndicats de policiers, jusqu'au ministre de l'Intérieur, la CGT remet le couvert. Et sans faire dans la demi-mesure. Info Com' CGT, publie ce lundi
sur son site une nouvelle affiche, qui annonce la couleur : elle montre des pieds de CRS, marchant sur un sol tâché de sang.
Avec un court texte, lapidaire : "Les manifestations du 1er mai ont été l'occasion pour le pouvoir dirigeant les forces de l'ordre de passer un cap dans l'intimidation des manifestants en coupant délibérément le cortège parisien", écrit Info Com' CGT. "Après les violences policières voici maintenant officiellement la répression ! L'heure est à la défense de la liberté d'expression et du droit de contestation au pays des Droits de l'Homme !"
"Un torchon"Une nouvelle charge contre les policiers qui a fait dégoupiller Synergie Officiers, qui est "scandalisé" : "Alors que les forces de l’ordre paient un lourd tribut depuis des semaines avec des centaines de blessés, cette campagne ignoble d’une violence inouïe constitue un encouragement à attenter à l’intégrité physique et à la vie des policiers",
indique le syndicat dans un communiqué. "Les rédacteurs d’un tel torchon inspiré des pires heures de notre Histoire porteront une lourde responsabilité morale en cas de drame." Synergie demande au ministère de l'Intérieur de déposer plainte contre "cette affiche calomnieuse".
Le 18 avril dernier,
Info Com CGT avait provoqué une réaction en chaîne, avec une affiche du même acabit, disant "la police doit protéger les citoyens et non les frapper". L'affaire était remontée jusqu'au ministère de l'Intérieur qui avait appelé à "protéger, plutôt que de chercher à détruire" le "lien de confiance entre la population" et les forces de sécurité. Les tensions entre manifestants et policiers sont récurrentes depuis le début du mouvement contre le projet de loi travail. Dans le communiqué de ce lundi, Synergie donne, sans détour, son avis sur les profils des manifestants : "Apres des semaines d’exactions, de pillages et de violences, les images sans équivoque qui défilent dans les médias démontrent une seule convergence des luttes : celles des professionnels de l’insurrection de l’ultra gauche
venus de toute l’Europe."
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